Cet
après-midi j’ai rendez-vous avec une pianiste, qui doit donner un concert
gratuit, dans l’église de Trifouillis-sur-mer (petite ville de 16 000
âmes, dans le sud de la France).
J’insiste sur le mot « gratuit »,
parce qu’en province - on est un peu ploucs - les concerts payants de musique
classique sont souvent… peu fréquentés. La jeune femme d’une vingtaine d’années
a un CV qui tient sur Post-it, mais a déjà sorti un CD. 150 personnes sont
attendues, c’est presque-pas Bercy.
J’arrive
pendant les répétitions pour pouvoir parler un peu avec elle et faire une photo
devant l’église.
Je me
présente et lui dit comment va se passer l’interview, pour faire un petit
papier dans le journal du lendemain. Et là, elle me répond :
-
« Ah,
non ! Pas de photos ! je ne suis pas maquillée ! »
-
« Euh…
si, vous l’êtes. Ca suffira. »
-
« Ce
n’est pas mon maquillage de scène ! Je contrôle mon image figurez-vous
! »
-
« … »
Les bras me tombent.
-
« Revenez
dans deux heures ! »
Je suis
estomaquée. Je ne sais pas si je dois éclater de rire ou l’insulter.
Huhuhu…
Madame, ma fille de 4 ans, à la fête de l’école, a joué des
maracas-bouteille-en-plastique devant plus de public que toi. Mais, c’est vrai,
elle n’a jamais fait de CD. Alors, sache qu’avant d’être une diva, il faut être
quelqu’un, sinon ça s’appelle une emmerdeuse.
Bref :
je suis sortie. Elle attend toujours que je revienne. On a mis autre chose dans
le journal du lendemain.
Andréa, fan ou pas...
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