samedi 3 janvier 2015

Caprice de Star

Cet après-midi j’ai rendez-vous avec une pianiste, qui doit donner un concert gratuit, dans l’église de Trifouillis-sur-mer (petite ville de 16 000 âmes, dans le sud de la France).
J’insiste sur le mot « gratuit », parce qu’en province - on est un peu ploucs - les concerts payants de musique classique sont souvent… peu fréquentés. La jeune femme d’une vingtaine d’années a un CV qui tient sur Post-it, mais a déjà sorti un CD. 150 personnes sont attendues, c’est presque-pas Bercy.
J’arrive pendant les répétitions pour pouvoir parler un peu avec elle et faire une photo devant l’église.
Je me présente et lui dit comment va se passer l’interview, pour faire un petit papier dans le journal du lendemain. Et là, elle me répond :

-         « Ah, non ! Pas de photos ! je ne suis pas maquillée ! »
-         « Euh… si, vous l’êtes. Ca suffira. »
-         « Ce n’est pas mon maquillage de scène ! Je contrôle mon image figurez-vous ! »
-         « … »   Les bras me tombent.
-         « Revenez dans deux heures ! »
Je suis estomaquée. Je ne sais pas si je dois éclater de rire ou l’insulter.
Huhuhu… Madame, ma fille de 4 ans, à la fête de l’école, a joué des maracas-bouteille-en-plastique devant plus de public que toi. Mais, c’est vrai, elle n’a jamais fait de CD. Alors, sache qu’avant d’être une diva, il faut être quelqu’un, sinon ça s’appelle une emmerdeuse.
Bref : je suis sortie. Elle attend toujours que je revienne. On a mis autre chose dans le journal du lendemain.
Andréa, fan ou pas... 
 

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