jeudi 7 janvier 2016

"Jeudis de l'éducation" : Quand Wondermômes parle d'argent...

C'est vrai que je ne vous parle jamais d'éducation. C'est sans doute parce que l'éducation... je ne pratique pas, moi j'avance au feeling (avec tout ce que ça comporte de bon et de mauvais).

Mais aujourd'hui en surfant sur Facebook, mes yeux ont été attirés par le thème des « jeudis de l’éducation » instaurés par Wondermômes : l’argent.  Et, pour une fois, j'ai eu envie de participer, alors voici ma modeste contribution :


Ici un seul enfant. Alors oui je vous entends penser : enfant unique = pourri gâté. C’est pas faux. En plus, l’ado a la chance ( ?) d’avoir un grand père plutôt aisé, dont elle est la seule petite enfant.

Quand elle est née, il était donc prioritaire pour moi de lui donner le sens des valeurs.

Quand elle a commencé à vouloir des jouets, hors date des noëls et anniversaires, (je vais prendre l’exemple du zoo des Playmobil) j’ai été confrontée à deux problèmes.

-         Le premier : elle avait trois sous, le zoo coutait 90 euros. A ce moment-là, elle n’avait pas bien la notion de la somme que ça représente (même si c’était dans le magasin le plus cher du coin), et je n’ai pas voulu lui imposer un refus, parce que je voulais entamer un dialogue avant tout.

Pour faire le complément je lui ai proposé de faire des petites taches dans la maison. Elle a calculé (ouais, j’ai pas de bol elle est douée en maths) et en est arrivée à la conclusion qu’elle aurait son zoo quand les Playmobil auraient des dents. Pour contourner ce problème je lui ai suggérer de proposer son aide à son père et à ses grands-parents. L’expérience a tourné court, dès le dimanche suivant : elle est allée chez pépé qui lui a filé 50 euros, sans qu’elle ne fasse rien.

-         Le second problème : Forte de ses 90 euros (les 50 euros de pépé, ses sous et les 3 ronds grappillés en lavant les verres), elle part d’un pas décidé au magasin. Il s’agit d’un petit revendeur, en centre-ville, qui vend les Playmobil au prix le plus fort, environ 10% de plus que dans les grandes enseignes. J’entame alors la négociation.

o   « si tu achètes le zoo aujourd’hui, dans ce magasin, il ne te restera plus un sou. »

« oui mais je le veux »

« si tu l’achètes maintenant, tu pourras jouer avec ce soir, mais si tu attends samedi, qu’on aille dans un autre magasin, POUR LE Même prix tu pourras avoir le camion et la girafe, en plus. Et tu pourras même voir l’autre modèle de zoo, le petit (moins cher), dans lequel il y’a déjà une girafe. »

« oui… mais je le veux ! Maintenant. »

Je vous fais grâce de la suite de la négociation. Mais au final, elle n’a pas acheté le zoo car j’ai obtenu un délai de réflexion. Arrivées à la maison, nous avons fait une liste des POUR et des CONTRE entre le fait de l’avoir maintenant et d’attendre, et aussi entre le choix du grand zoo à 90 euros et du petit à 68 euros. La fameuse girafe était le plus gros point de réflexion.

Bilan : avec une argumentation raisonnable la réflexion a été constructive : elle aurait son zoo, le samedi. Et, comme elle a bien compris que : reste de sous = encore plus de Playmobil, elle a pris le petit modèle + plus le camion et la girafe + des employés et il est resté de la monnaie pour une autre fois.

 Aujourd’hui, elle a 14 ans et pas d’argent de poche. Je ne suis pas pour, d’autant que pépé lui file des pièces tous les dimanches (4 ou 5 euros, ce qui équivaut à de l’argent de poche, si on y réfléchit). Nous avons donc un accord :

-         Les piécettes jusqu’à 15 euros, elle les garde. On ne se cache rien et elle ne les dépense qu’avec mon accord.

-         En cas de don important (plus de 30 euros) la moitié de ladite somme doit partir à la banque.

-         En cas de don très important (plus de 70 euros) toute la somme part à la banque.

 Son cas particulier : elle collectionne les Playmobil et on fait des brocantes le dimanche pour en trouver. C’est moi qui les finance en majorité, donc elle doit tenter au mieux de financer les achats (c'est un peu comme une avance de trésorerie, je tiens une liste précise) en revendant, une ou plusieurs fois dans l’année, les Playmobil dont elle n’a pas l’usage.

 Bon, la limite de cette méthode est qu’elle s’est vraiment prise au jeu. Elle est devenue une redoutable négociatrice et une très bonne vendeuse. J’ai peur qu’un jour elle ne vende la baraque, ou pire… moi !
 
Andrea mother monster

Les "jeudis de l'éducation" c'est ici : Wondermômes
 

1 commentaire:

  1. Mon grand est monté sur le même modèle ! merci pour ta participation, n'hésites pas à nous rejoindre sur le groupe facebook des jeudis éducation : https://www.facebook.com/groups/1580770582151002/ Bises

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